BlackBerry Ltd a déposé une action en contrefaçon de brevet contre Facebook, ainsi que ses filiales WhatsApp et Instagram. La plainte a été déposée hier à la Cour fédérale de Los Angeles.
Pour BlackBerry, Facebook et ses sociétés ont développé "des applications concurrentes qui utilisent de façon impropre la propriété intellectuelle de la messagerie mobile de BlackBerry." Les brevets concernés ont notamment rapport à la sécurité, aux notifications mobiles, et à l’intégration des jeux avec la messagerie.
L’entreprise cherche à obtenir une compensation financière, mais n’a pas précisé de quel montant: "Nous avons beaucoup de respect pour Facebook et la valeur qu’ils ont accordée aux capacités de messagerie, dont certaines ont été inventées par BlackBerry. En tant que leader de la cybersécurité et des logiciels embarqués, BlackBerry pense que Facebook, Instagram et WhatsApp pourraient faire d’excellents partenaires et nous continuons à leur ouvrir cette porte. Cependant, nous soutenons que Facebook a enfreint notre propriété intellectuelle, et après plusieurs années de dialogue, nous avons également l’obligation envers nos actionnaires de poursuivre les recours juridiques appropriés." a précisé le porte-parole de BlackBerry dans un communiqué.
Monétiser ses brevets pour redresser ses comptes
De son côté, Facebook ne l’entend pas de cette oreille, et qualifie la démarche de "reflet de l’état actuel de son entreprise de messagerie" selon Paul Grewal. Le directeur adjoint du service juridique de Facebook ne mâche pas ses mots à propos de l’ancienne gloire des équipementiers télécom: "Après avoir abandonné ses efforts pour innover, Blackberry cherche maintenant à taxer l’innovation des autres. Nous avons l’intention de nous battre."
Certes BlackBerry ne fabrique plus de téléphones, mais le groupe canadien cherche toujours à monétiser ses licences de brevets et logiciels, dans le cadre du redressement de ses comptes. En 2017, Qualcomm avait été condamné à verser 815 millions de dollars au groupe canadien. Quant à Facebook, ce n’est pas la première fois qu’il essuie une procédure de la sorte : en 2012, Yahoo avait attaqué le réseau social de Mark Zuckerberg, pour violation de brevets sur des technologies variées (détection de spam, chat, affichage publicitaire…).
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