Elections américaines, Brexit : en 2016, le contexte international a inévitablement pesé sur les investissements réalisés dans les start-up. Après trois années de croissance effrénée, les capitaux investis dans la tech ont en effet chuté de près de 10% (127,4 milliards de dollars contre 140,6 milliards de dollars en 2015), atteignant, au dernier trimestre 2016, leur point le plus bas depuis 2014. En conséquence, seules 13665 start-up ont été soutenues l’an passé dans le monde, soit 24% de moins qu’en 2015.
D’après François Bloch, associé KPMG responsable des entreprises de croissance, ce ralentissement est en partie lié à la volatilité des marchés financiers qui a envoyé un signal négatif aux investisseurs, alors appelés à davantage de prudence. Après le pic d’investissements de 2015, ces derniers pourraient également avoir freiné leurs financements pour mettre un terme à une course aux valorisations démesurées, particulièrement aux Etats-Unis.
Le corporate venture, relai de croissance
Malgré les éléments conjoncturels, le corporate venture affiche une dynamique positive au niveau mondial. Véritable relai de croissance, il s’agit de l’une des tendances de fond du marché qui devrait se poursuivre et apporter une nouvelle impulsion au financement des start-up. Les grands groupes intensifient en effet leurs investissements, non plus seulement pour acquérir des start-up mais bien pour les intégrer à leur écosystème.
2017 : entre optimisme et prudence
En 2017, le capital-risque mondial devrait donc retrouver des couleurs, et ce, sur tous les continents. La Chine, et l’Inde, dont les modèles s’appuient de plus en plus sur la technologie, laissent présager d’une présence plus importante de l’Asie dans les années à venir. Le modèle chinois opère ainsi une transition vers les sociétés innovantes, en investissant massivement dans la technologie et en créant des modèles favorables.
La prudence reste néanmoins de mise car l’incertitude qui pesait sur les Etats-Unis l’an dernier pourrait se reporter sur l’Europe cette année. Les élections en France puis en Allemagne pourraient en effet freiner certains investissements tandis que l’Amérique du Nord, et en particulier, les Etats-Unis, semble retrouver un certain dynamisme après plusieurs mois d’instabilité. Une redistribution des cartes n’est donc pas impossible.
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Source: Frenchweb
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