La République démocratique du Congo retient son souffle alors que prend fin à minuit le second mandat du président Kabila. L'opposition demande son départ, lui est bien décidé à rester jusqu'à 2018.
C’est une date butoire extrêmement attendue en République démocratique du Congo et particulièrement scrutée par la communauté internationale. Lundi 19 décembre à minuit, le second mandat du président congolais Joseph Kabila se termine. La constitution du pays prévoit qu'il cède le pouvoir, ce que l’homme fort de la RD Congo depuis 17 ans exclut. Les craintes d’une nouvelle ère de violences dans le pays sont vives. Explications en 4 points.
• Le lundi 19 décembre, journée décisive pour la République démocratique du Congo. Pourquoi ?
C’est lundi, à minuit, que le second mandat du président Joseph Kabila doit en théorie s’achever. Arrivé au pouvoir en 2001 suite à l’assassinat de son père et dirigeant du pays, Laurent-Désiré Kabila, élu en 2006, et réélu en 2011 à la faveur d’un scrutin contesté, le chef de l’État n’est pas autorisé, selon la Constitution du pays, à briguer un troisième mandat. Mais l’homme fort de RD Congo n’a donné aucune garantie indiquant qu’il quitterait le pouvoir. L’élection présidentielle qui devait avoir lieu en 2017 a été reportée sine die.
En octobre 2016, Joseph Kabila s’est entendu avec une frange minoritaire de l’opposition pour son maintien jusqu’à un nouveau scrutin en 2018. Cet accord est dénoncé et rejeté par le reste de l’opposition réunie au sein de la coalition, le « Rassemblement », qui craint que cette période de transition ne donne lieu à une modification de la constitution par Kabila afin de se maintenir au pouvoir.
C’est lundi, à minuit, que le second mandat du président Joseph Kabila doit en théorie s’achever. Arrivé au pouvoir en 2001 suite à l’assassinat de son père et dirigeant du pays, Laurent-Désiré Kabila, élu en 2006, et réélu en 2011 à la faveur d’un scrutin contesté, le chef de l’État n’est pas autorisé, selon la Constitution du pays, à briguer un troisième mandat. Mais l’homme fort de RD Congo n’a donné aucune garantie indiquant qu’il quitterait le pouvoir. L’élection présidentielle qui devait avoir lieu en 2017 a été reportée sine die.
En octobre 2016, Joseph Kabila s’est entendu avec une frange minoritaire de l’opposition pour son maintien jusqu’à un nouveau scrutin en 2018. Cet accord est dénoncé et rejeté par le reste de l’opposition réunie au sein de la coalition, le « Rassemblement », qui craint que cette période de transition ne donne lieu à une modification de la constitution par Kabila afin de se maintenir au pouvoir.
A Goma, dans l'est du pays, plusieurs arrestations de manifestants pour le départ de Kabila ont été signalés.
#CongoCrisis: @hrw_fr a reçu des rapports crédibles d’au moins 41 personnes arrêtées à #Goma aujourd’hui #RDC
L’agence gouvernementale de régulation des télécommunications a exigé la coupure des principaux réseaux sociaux et des messageries instantanées. L’accès à Internet est malgré tout possible chez certains opérateurs. Le signal de RFI est coupé depuis début novembre.
#RDC : coupure des réseaux sociaux variable selon les opérateurs... Vodacomfonctionne, d'autres seulement sur certaines app, d'autres, rien
— Sonia Rolley(@soniarolley) 18 décembre 2016
Signe d’une inquiétude pour les jours à venir : la Belgique a demandé à ses ressortissants de quitter le pays « dès que possible ». Cinq journalistes de la télévision flamande ont par ailleurs été expulsés du pays vendredi 16 décembre. La France a demandé à ses ressortissants de « reporter les déplacements qui ne seraient pas indispensables » et de « faire preuve de vigilance renforcée ». Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dit craindre « vraiment, une escalade de la violence ».
• Ce que dit la Communauté internationale
La communauté internationale craint de nouvelles flambées de violences en RDC, comme le 19 septembre où 53 des manifestants réclamant le départ du président Kabila ont été tués, selon le bilan des Nations unies. Les États-Unis et l’Union européenne ont adopté des sanctions à l’encontre de hauts responsables sécuritaires du régime Kabila.
L'Union européenne a annoncé lundi 12 décembre des sanctions financières contre sept responsables sécuritaires congolais, qu'elle accuse de violations graves des droits de l'homme.
L'administration américaine a de son côté prononcé des sanctions similaires contre deux membres du gouvernement de RDC accusés de museler l'opposition et de retarder les progrès politiques dans le pays, en recourant parfois à la violence. Elles visent le ministre de l'Intérieur, Évariste Boshab, et le chef de l'Agence nationale de renseignement (ANR), Kalev Mutondo, selon un communiqué du Trésor américain.
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