mercredi 9 novembre 2016

Premières réactions africaines à la victoire de Donald Trump


























À l'instar de Pierre Nkurunziza, président burundais, qui a été le premier chef d'État africain à féliciter mercredi matin Donald Trump pour son élection à la présidence des États-Unis, plusieurs personnalités du continent ont réagi à la victoire du candidat républicain. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, notamment, en fait partie.

« M. Donald Trump, au nom du peuple burundais, nous vous félicitons chaleureusement. Votre victoire est celle de tous les Américains », a déclaré le 9 novembre Pierre Nkurunziza, le chef de l’État du Burundi, sur son compte Twitter.
En froid avec la communauté internationale, États-Unis en tête, qui ont longtemps dénoncé son troisième mandat à la tête de son pays, Pierre Nkurunziza espère sans doute que le nouveau locataire de la Maison Blanche sera plus conciliant avec le régime de Bujumbura. D’autant que l’administration Obama avait imposé des sanctions contre plusieurs proches du président burundais.
Trump prendra la bonne décision pour le Burundi
« Nous ne sommes pas dans cette logique », tente pourtant de justifier Willy Nyamitwe, conseiller principal en communication de la présidence burundaise.
« Cette victoire de Trump ressemble plus à ce qui s’est passé au Burundi. Contrairement à ce que les faiseurs d’opinion, médias et certains spécialistes, essayent souvent de faire croire, le peuple a toujours le dernier mot », poursuit-il, confiant que « Trump prendra la bonne décision lorsque la vérité sur la situation réelle au Burundi va éclater ».
La société civile burundaise en exil, très opposée au maintien au pouvoir de Nkurunziza, espère de son côté « un président Trump différent du candidat Trump ».
D’autres réactions africaines
En Ouganda, le président Yoweri Museveni a expliqué dans un tweet qu’il a « hâte de travailler avec Donald Trump », saluant également la victoire du magnat de l’immobilier.
Dans la RDC voisine, cette élection de Donald Trump n’est pas non plus regardée d’un mauvais œil par le régime en place à Kinshasa, tant la pression américaine s’était accentuée ces derniers mois sur le pouvoir de Joseph Kabila, soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir. « Le peuple a parlé », a lancé Atoki Ileka, l’ambassadeur congolais en France, félicitant « le président élu Donald J. Trump ».
Pour l’Afrique, c’est le brouillard total


Pour l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou, « Bernie Sanders était le candidat idéal capable de battre Trump » car, selon lui, « Hillary n’incarne pas vraiment le rêve démocrate porté par Barack Obama ».
Pour Alice Nkom, avocate camerounaise et ancienne conseillère d’Hillary Clinton, « le peuple s’est exprimé et a décidé, donc il faut le respecter. Vive l’alternance. » « Mais, pour moi, le grand gagnant, c’est Vladimir Poutine : il rentre aux États-Unis par la grande porte. Pour l’Afrique, en revanche, c’est le brouillard total. Elle est perdue dans les radars »
Sissi espère un « nouveau souffle pour les relations égypto-américaines » 
Dans un communiqué publié mercredi au Caire, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a indiqué que l’Égypte « espère que la présidence de Donald Trump apportera un nouveau souffle aux relations égypto-américaine ».
L’un des premiers dirigeants arables à adresser ses félicitations au candidat républicain, il a également plaidé pour « plus de coopération et de coordination pour le bénéfice des peuples égyptien et américain, ainsi que le renforcement de la paix, de la stabilité et du développement au Moyen-Orient ».

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