mercredi 13 août 2014

Le sang et les larmes des Congolais ont trop coulé, ça suffit !!!

Dans son message sur l’état de la nation, prononcé le 12 août 2014, devant le Parlement réuni en congrès, son excellence Denis SASSOU N'GUESSO a rappelé que beaucoup de Congolais étaient morts et beaucoup d’autres avaient versé leurs larmes à cause des guerres. «Ça suffit!», a-t-il dit. Autrement dit, plus de morts et des pleurs à cause des guerres !



Monument du rond-point 5 Juin à Mpila
Monument du rond-point 5 Juin à Mpila
On a dit, à tort ou à raison, que les conflits armés que le Congo a connus en 1993-1994, 1997 et 1998-1999 ont fait plus de 40.000 morts. Certains acteurs politiques ont qualifié ces conflits armés de «barbarie humaine». Plus de 40.000 morts, presque toutes les familles congolaises ont pleuré. Plus de 40.000 morts, c’est trop pour une population avoisinant les 4 millions d’habitants.

Contrairement à ce que pensent certains, son excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso appartient à la classe des leaders politiques congolais qui ont une autre vision de la démocratie. «Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Mais, nous n’allons pas recommencer. Le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons : ça suffit», a-t-il déclaré. Les salves d'applaudissements qui ont ponctué ce discours sont l’expression de l’adhésion des députés et sénateurs à la politique du président  Denis Sassou N’Guesso.

Il n’est pas à sa première fois. Lors de la rencontre citoyenne, le 5 mai 2014 à Sibiti, à l’occasion du lancement officiel des travaux de la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, le Chef de l’Etat avait attiré l’attention de tous ceux qui tenteraient de créer des conditions pour faire retomber le pays dans la violence.

«Il a été abordé ici la question de la révision ou du changement de la Constitution. Révision ou changement, peu importe. Le débat est ouvert et se déroulera de façon très libre, démocratique. Une seule chose qui ne sera pas acceptée, je dois le dire tout de suite, c’est le recours à la violence que quelques groupes de partis et associations veulent faire. Je l’ai déjà entendu dans quelques bouches des politiques qui annonceraient le naufrage du pays si l’on devait réviser ou changer la Constitution. Ce naufrage ne se produira pas. Il ne se produira pas. Je le dis avec fermeté, parce que notre peuple a déjà beaucoup souffert. Aucun politique n’essaiera, même pas un jour, d’avancer une telle notion. Cette notion ne passera pas. Je me mettrais en rempart devant pour empêcher quiconque d’amener à nouveau ce peuple vers des violences et des souffrances telles que nous avons connues. Cela ne se produira pas», avait averti le Chef de l’Etat. Ensuite, il avait rappelé que la décision finale de changer la Constitution revenait au peuple, détenteur du pouvoir en démocratie. Le contraire est illégal.

Le Chef de l’Etat s’est réjoui de la bonne marche de la démocratie dans le pays. «Notre démocratie s’affermit chaque jour. Il n’y a d’action économique performante, de modernisation conséquente du pays, d’avancée sociale régulière, de politique extérieure efficace que si elles sont soutenues et portées par un État organisé et stable. (…) c’est cette forme de démocratie que nous sommes en train de bâtir. Démocratie que chacun de nous appelle de tous ses vœux : une démocratie apaisée, fraternelle, où chaque citoyen exprime librement ses opinions ; où les grands débats qui déterminent la vie de la nation sont tranchés par le peuple», a dit le président Sassou N’Guesso.

Personne ne devrait être insensible à un tel discours. Sauf si on est défenseur de la violence. Ce qu’on a constaté d’ailleurs dans la salle de conférences du Palais des congrès, où certains parlementaires sont restés assis pendant que les autres se levaient pour saluer le discours du Président de la République quand il a abordé la question sur la consolidation de la paix et de la stabilité. Est-ce pour dire que ces parlementaires veulent de «la démocratie de l’invective, celle qui se nourrit du sang et des larmes des autres» ?

Son excellence Denis Sassou N’Guesso a demandé aux Congolais d’éviter d’enfermer le pays dans le piège des égoïsmes. «Plaçons les intérêts supérieurs du peuple et de la nation au-dessus de tout», a-t-il insisté. Il a affirmé : «Le Congo se transforme dans la stabilité. Tous ceux qui parcourent notre pays le reconnaissent. Aujourd’hui, l’activité nationale progresse de façon régulière... La paix est durablement établie. Le spectre de la violence est à jamais éloigné. Les institutions politiques remplissent convenablement leur office conformément à leurs missions. Notre démocratie s’affermit chaque jour. L’économie nationale est en pleine croissance. Nos finances sont assainies et affichent désormais des excédents. La condition sociale d’ensemble s’améliore progressivement. Jamais auparavant, nous n’avons construit, bâti et équipé notre pays à un rythme aussi soutenu qu’aujourd’hui».

Le sang et les larmes des Congolais ont trop coulé, ça suffit !
Une nouvelle éthique politique au Congo-Brazzaville

Les actions que mène le Président Sassou N’Guesso ces dix dernières années ainsi que les discours qu’il prononce, attestent bien sa volonté d’instaurer une nouvelle éthique politique dans le pays. La co-responsabilité du peuple dans la construction de cette nouvelle éthique politique est grande. Celle des acteurs politiques (de tout bord) plus grande encore. Le Chef de l’Etat l’a compris. D’où l’organisation des rencontres citoyennes visant à engager une réflexion permanente et à créer une relation directe avec le peuple. A travers ces rencontres, le peuple est sensibilisé sur l’action gouvernementale et sur les enjeux de la participation des populations au débat démocratique.

L’instauration d’une nouvelle éthique politique commande donc la moralisation des acteurs politiques. Par ailleurs, la moralisation de la vie politique fait appel à la logique éthique qui veut que les acteurs politiques prennent conscience de leurs erreurs du passé, en développant leur «pour-soi », afin de se faire une image nouvelle et attrayante. C’est une exigence, car autant les acteurs politiques ont le droit d’appeler le peuple à adhérer à leurs démarches, autant ils ont le droit d’adhérer à la volonté populaire.

Avec Jean-Paul Sartre, l’Homme est absolument libre : «L’Homme n’est pas ce qu’il est, il est ce qu'il n'est pas». Pour Sartre, quelle que soit sa situation de départ, l’Homme peut devenir président de la République ou un terroriste, lâche ou courageux, beau ou laid, gentil ou méchant. Donc, rien ne détermine l’Homme ni ne le définit. Il peut se projeter dans le monde par l'action, donner un visage concret à sa liberté : c’est un immense champ des possibles, «son existence contingente prendra le visage que seule son action saura lui donner».

Rien ne sert d’errer dans la pensée. La démocratie est comme l’Homme chez Sartre. Elle n’est pas ce qu’elle est présentée dans ses principes, mais est qu’elle s’exerce dans ses principes : l’application universelle des principes de la démocratie est encore impossible. En d’autres termes, la démocratie est une organisation politique universelle de par ses principes, mais lesquels s’appliquent selon les réalités de chaque société.

C’est parce que les Congolais ont accepté d’appliquer à l’occidentale les principes de la démocratie, qu’ils ont plongé leur pays dans le noir. Les Congolais doivent prendre conscience de ce que la démocratie se construit dans la conscience. «L’avenir de la démocratie dans le monde, en Afrique, dans cette partie de l’Afrique et au Congo appartient non pas à ceux qui prétendent être innocents, purs et sans taches, mais à ceux qui sauront se convertir à cette nouvelle exigence», déclarait Denis Sassou N’Guesso.

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