mercredi 13 août 2014

Enfin, les USA acceptent d'envoyer le sérum contre le virus d’Ebola en Afrique

 Lors du Sommet Etats-Unis/Afrique tenu récemment à Washington, le président américain, Barack Obama, indiquait qu’il était «trop tôt pour envoyer le sérum expérimental contre le virus d’Ebola en Afrique. La société pharmaceutique américaine qui a élaboré ce sérum vient de contredire M. Obama, en expédiant la totalité des doses disponibles en Afrique de l’Ouest



Enfin, les USA acceptent d'envoyer le sérum contre le virus d’Ebola en Afrique
«Il est trop tôt pour envoyer le médicament expérimental d’Ebola en Afrique (...). Je pense que nous devons laisser la science nous guider. Et je ne pense pas que nous ayons toutes les informations pour déterminer si ce médicament est efficace», a déclaré Barack Obama. Pou lui, dans la lutte contre Ebola, c’est «chacun pour soi, Dieu pour tous». 

Le président américain ne s’était pas encore rendu compte que le virus Ebola pouvait traverser les océans et arriver chez. Il était, peut-être, surpris quand on lui appris que deux de ses compatriotes étaient atteints de la maladie, notamment le Dr Kent Brantly et l’aide-soignante Nancy Writebol. Ces deux Américains ont été rapatriés du Liberia. Ils ont été traités par un sérum expérimental ZMapp et semblent aller mieux, rapporte la presse internationale. 

En dehors des Américains, il y a des Espagnols qui ont été rapatriés du Liberia, dont deux appartenant à la congrégation des Missionnaires de l’Immaculée Conception. 

Mais, les USA et l’Espagne n’ont pas rapatrié les religieuses Paciencia Melgar et Chantal Pascaline d’origine congolaise qui appartenaient aussi à la Congrégation des Missionnaires de l’Immaculée Conception et qui faisaient partie de l’Ordre hospitalier de San Juan de Dios. 

En réponse à la demande de la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, les Etats-Unis ont accepté la mise à disposition de doses d'échantillons du sérum expérimental pour traiter les médecins libériens actuellement infectés. L’OMS a autorisé aussi l’envoi au Liberia des doses du sérum expérimental pour contribuer à améliorer le traitement. Ces échantillons seront acheminés dans tout le pays par un émissaire du gouvernement américain et des experts de l'OMS. «L’objectif étant de «tuer le mal à la racine». 

Dans un communiqué de presse publié dans son site Internet, la société Mapp Bio indique : «Après avoir satisfait les demandes reçues au cours du weekend de la région d’Afrique de l’Ouest, les stocks de ZMapp sont désormais épuisés», précisant que «toute décision d’utiliser le ZMapp, fourni gratuitement dans tous les cas, doit être prise par l’équipe médicale des patients». 

Le sérum contre le virus Ebola est constitué d'anticorps monoclonaux, c’est-à-dire des molécules fabriquées par le système immunitaire pour lutter spécifiquement contre une autre molécule étrangère. Ces anticorps ont été obtenus chez des souris après les avoir exposées à des particules de virus Ebola. Les molécules sont ainsi spécifiquement dirigées contre une protéine présente à la surface du virus. Une étude publiée en 2012 estime que le ZMapp aurait été testé chez quatre macaques infectés qui auraient montré 100% de survie lorsque le sérum a été administré 24 heures après l'exposition au virus. Le taux de survie est tombé à 50%, avec une injection 48 heures après infection. 

En comparaison, un singe infecté et non traité serait mort cinq jours après l'infection par Ebola. Une étude publiée un an plus tard a confirmé les résultats, affirme le site internet maxisciences.com. Les singes survécu étaient toujours protégés dix semaines et ont résisté à une nouvelle exposition au virus. Treize semaines après, quatre animaux sur six ont survécu. 

Le cocktail d'anticorps est destiné à bloquer le virus et à aider le système immunitaire à l'éliminer. Cependant, il semble que ces résultats ne signifient pas que le traitement peut être aussi efficace et sûr chez l'homme. Il faudra encore des essais cliniques pendant plusieurs étapes pour se rassurer si le traitement n'a pas d'effets secondaires graves et d'évaluer son efficacité à lutter.

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