Des affrontements ont éclaté mercredi entre forces de l'ordre et manifestants à Libreville après l'annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo face à son rival Jean Ping. L'Assemblée nationale a été incendiée.
L'Assemblée nationale du Gabon était en flammes, mercredi 31 août, à Libreville après avoir été incendiée par des manifestants descendus dans la rue pour protester contre la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba.
Un panache rouge et noir se dégageait dans la nuit au-dessus du palais Léon Mba, selon des journalistes de l'AFP qui se trouvaient à distance. "Ils sont entrés, ils ont brûlé", selon un témoin affirmant que les forces de sécurité auraient reculé. "Des manifestants en colère ont brûlé toutes les voitures autour, ensuite ils sont entrés à l'intérieur du bâtiment et ont mis le feu", a également rapporté à l'AFP un partisan de Jean Ping, présent sur place.
L'Assemblée nationale se trouve sur le prestigieux boulevard Triomphal, qui dessert de grandes institutions, comme le Sénat, l’Hôtel de Ville ou encore le siège de la télévision d'État Gabon Télévision.
Gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes
Les forces de sécurité s'étaient déployées à titre préventif dès mardi après-midi aux points stratégiques de la capitale à la veille de la proclamation des résultats officiels provisoires par la commission électorale nationale (Cénap).
Dès l'annonce de la victoire controversée d’Ali Bongo face à l'opposant Jean Ping, des troubles ont éclaté sur les grandes artères entre les forces de l'ordre et des opposants criant "Ali doit partir". Les premières ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour repousser les seconds qui voulaient s'approcher du siège de la Cénap.
Armée, forces de police anti-émeutes et gendarmes cagoulés ont bloqué la circulation sur la voie express, l'un des principaux axes de la capitale avec des camions lance-eau et des blindés légers, ont constaté des journalistes de l'AFP. Malgré les lacrymogènes, des centaines de personnes tentaient tout de même de converger sur la voie express, parfois en brûlant des pneus. "Jean Ping président", "On nous a volé les élections", criaient les manifestants.
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