vendredi 20 juin 2014

Le 7, le numéro qui ne marque jamais en Coupe du monde chez les Bleus


                              Karim Benzema sur le second but contre le Honduras, le 15 juin à Porto Alegre. Tresor New's.
Si elle fait preuve d'un minimum d'efficacité lors de son deuxième match du Mondial contre la Suisse, vendredi 20 juin à Salvador (21h, heure française), l'équipe de France devrait devenir la cinquième équipe à inscrire 100 buts en phase finale de Coupe du monde, après le Brésil, l'Allemagne, l'Italie et Argentine. En 55 matches de phase finale depuis 1930, les Bleus en sont en effet à 99 buts après les trois inscrits au Honduras dimanche.
Son total avant le Mondial, 96 buts, donne son titre au livre que vient de publier L'Équipe, notre partenaire pendant ce Mondial: Et 1... Et 2... Et 96! Tous les buts de la France en Coupe du monde. Un ouvrage bourré de chiffres et d'anecdotes où l'on apprend par exemple qu'en Coupe du monde, il y a un numéro «maudit» en ce qui concerne l'efficacité offensive chez les Bleus:
«Les numéros distinctifs ne sont revêtus par l'équipe de France en Coupe du monde que depuis 1954. À part le 1 et le 23 (introduit en 2002), choisis par les gardiens, tous les numéros ont marqué au moins une fois... sauf le 7.»














Numéro mythique du football –traditionnellement attribué à l'ailier droit, il a été porté par Garrincha, Best, Cantona, Beckham, Raul..., le 7 ne réussit donc pas en Coupe du monde chez les Bleus, contrairement à des numéros en apparence aussi anonymes que le 12 (Giresse puis Henry) ou le 15 (Platini en 1978 puis Thuram).
Une contre-performance qui s'explique. Pendant longtemps, dans la délégation française, le 7 a été porté par des défenseurs remplaçants qui avaient très peu de temps de jeu, voire aucun, pendant la compétition. Preuve qu'il n'est pas tout à fait maudit, il a ensuite atterri sur les épaules de Didier Deschamps, capitaine des Bleus champions du monde en 1998, puis sur celles de Claude Makélélé. Soit deux milieux défensifs purs: le premier n'a marqué que quatre fois en sélection, le second aucune.
Le numéro a ensuite échu à un profil plus relayeur-offensif, Florent Malouda (neuf buts en sélection) avant d'être attribué à Franck Ribéry, mais aucun de ces deux joueurs n'a réussi à marquer avec, respectivement lors des Coupes du monde 2006 et 2010. Lors de cette dernière, Ribéry avait néanmoins signé la seule passe décisive des Bleus, pour... Malouda.
Pour briser la «malédiction», il faudra cette année compter sur un joker, puisqu'avec le forfait du Munichois, c'est Rémy Cabella qui porte le numéro 7 –le Montpelliérain n'est pas encore entré en jeu. Mais il ne sera pas le seul à qui son numéro met la pression: Olivier Giroud, lui, va devoir briser la malédiction du numéro 9.








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