"Un rapport dénonce l'état de délabrement de l'école publique au Congo-Brazzaville".
Au terme d'une enquête de terrain dans la quasi-totalité des départements du Congo, la Commission justice et paix (CJP) de l’Eglise catholique dénonce dans un rapport l’état de délabrement de l’école publique congolaise. Elle note que le budget d’investissement de 4% dans ce secteur est insuffisant et exige son augmentation. Elle dénonce surtout la corruption et l’impunité qui gangrènent le secteur : plus de 1,5 milliards de francs CFA décaissés par l’Etat depuis 2010, pour améliorer les conditions, ont simplement disparu.
Selon le rapport de la Commission diocésaine justice et paix, l’éducation, pourtant secteur prioritaire, est le parent pauvre de l’investissement. La CPJ exige que le budget de l’éducation soit augmenté. « Nous pouvons affirmer que les investissements de l’éducation nationale sont insuffisants, explique père Félicien Mavoungou, coordinateur national de la Commission, et nous avons publié ce rapport pour interpeller nos responsables politiques pour revoir le budget de l’éducation à la hausse. Il est d’environ 4%, même si à partir de 2011 jusqu’à maintenant, on sent une nette amélioration. Mais de manière globale, nous disons que ce budget demeure insuffisant ».
Corruption et impunité
Toujours d’après ce rapport, au moins 1,5 milliards de francs CFA sortis du Trésor public et destinés à la construction et à la réhabilitation des écoles publiques ont disparu ces trois dernières années entre les mains des entrepreneurs véreux. L’Eglise catholique et des ONG dénoncent la corruption et l’impunité. « Nous sommes dans un pays où l’impunité règne parce qu’il n’y a pas de sanctions, déplore Loamba Moke, défenseur des droits de l’homme. En principe, il doit y avoir la sanction positive et la sanction négative. Mais les deux sanctions n’existent pas ».
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